C’est le bout du monde qui emprisonne la main.
C’est la fin du monde qui ne fait que commencer.
Le silence accroupi fait rouler ses tonnerres.
Un cri. Un seul cri.
Se peut-il qu’un seul silence puisse faire autant de vacarmes ?
La ténèbre coule en nous dans les plis de la nuit.
Il va mourir. il meurt …
Mais il meurt debout.
Cette croix qui cherchait à l’abaisser
n’a rien su d’autre que de le faire se lever comme les blés.
Cette croix qui avait décidé de l’humilier, de l’écraser, de le mépriser, de le détruire,
n’a réussi qu’à dresser l’homme plus immense qu’un arbre.
Elle n’est arrivée à rien d’autre que de rapprocher les bouts du monde
en ouvrant trop grand ses bras.
C’est accompli !
Le geste est au bout. Tout au bout du bout.
Il incline la tête.
Il l’incline jusqu’au bout de ses forces. Il est mort. …
(silence)
Il est trois heure de l’après midi.
Il n’y a plus rien d’autre à faire qu’à se taire.
Que chacun prenne le chemin de son silence.
Seul le vide des mots absents prend la Parole…
On se rend en silence à la station suivante. 
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