On crucifie avec lui deux brigands.
C’est la troisième heure.
C’est, c’est comme cela !
C’est la troisième heure.
Cette troisième heure n’inquiète personne, elle ne fait que passer.
Toujours la même et toujours neuve et pourtant toujours inattendue.
Ils ne manquent pas aujourd’hui
tous ceux qui seront à clouer sur leur croix.
Pourquoi voulez-vous absolument faire de ce jour un vendredi saint ?
C’est un jour ordinaire, un jour de tous les jours…
Un jour où les questions de chacun sont bien obligées de se taire,
un jour comme tous les jours où l’injustice se fait les ongles.
Tout va s’arrêter,
toute la nuit doit être bue,
Tout se tait...
A quelque pas de là on entend des coups de marteau
comme s’ils frappaient à la porte ou sur des cœurs endurcis.
Dieu est cloué en croix pour l’empêcher de s’occuper de ce qui le regarde.
Il est cloué sur place, cloué au pilori,
cloué avec tous ceux qui sont cloués au lit sur un lit d’hôpital.
Il est cloué en croix comme on accroche un vêtement au clou
Et puis, d’une seule clameur, ils dressent l’échafaudage.
Ils dressent la croix debout, entre ciel et terre,
pour que la volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Parole de Dieu : Luc 23,34
" « Père pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font »"
Sans crainte devant toi, je remets ma vie,
Ne m'abandonne pas.
Montre moi ton chemin affermis mes pas,
Revêts moi de ta joie.
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