Triduum Pascal : Compte rendu
"Passeurs de vie"

  Jeudi Saint 21 avril : Passer

Page d'accueil

Vivre

Prier

Célébrer

S'inscrire pour un séjour

Librairie

Nous contacter

Horaires retraite Tridium

 

 
passer

 



Télécharger
Texte intégral

 

PASSER … du chaos à la vie, de l’esclavage à la liberté, du vieil homme à l’homme nouveau

Pâques, Pessah en hébreux, de la racine Passah qui signifie sauter, passer sur, passer. Les trois textes bibliques que nous allons lire aujourd’hui, et que nous entendrons la nuit de pâques sont des passages.
Afin d’entrer dans ce thème, j’ai voulu chercher au dictionnaire les mots passer et passage. Passer, c’est se déplacer, traverser, franchir, changer de situation, oublier les torts, pardonner, franchir une frontière …
Le passage, c’est le fait de passer d’un lieu à un autre ou d’un état à un autre, une traversée, c’est aussi une petite voie de communication piétonne…
De ces définitions, je retiens quelques éléments : dans le passage, il y a toujours une dimension de déplacement, de changement, un avant et un après, une nouveauté. Dans le passage, il y a aussi l’idée d’un espace resserré suivi d’un large espace (un goulot, une porte, une frontière), une idée de sortie libératrice...

1. De l’esclavage à la liberté … ou de la mort à la vie …
Ex 14, 15-15, 1

2. Du Chaos à la vie …
Genèse 1, 1-2, 4

3. Du vieil homme à l’homme nouveau … Rm 6, 3b-11

Conclusion

Je crois qu’on peut dire qu’une lecture en écho de Genèse 1, d’Exode 14 et de Romain 6 répond à la question « vivre, c’est quoi ? »
Pour vivre, il faut naître à nouveau et donc mourir à ce que l’on était. Les inévitables situations de chaos, d’impasse et de mort de toute existence humaine sont le lieu où il nous est donné de devenir nous-mêmes, sujet de notre propre existence. (cf. Israël qui passe d’objet d’esclavage à sujet d’une aventure de liberté, passer de l’homme ancien à l’homme nouveau, passer du chaos et de la confusion à la vie).
Un tel passage ne se vit pas seul, mais avec un sauvé des eaux (Moïse, le Créateur, Jésus) qui donne confiance et accompagne, quelqu’un dont la présence, la parole et le geste permettent de trouver la confiance nécessaire pour forcer l’impasse. La naissance est l’archétype de toutes les naissances de nos vies : traverser la mort pour naître à l’inconnu …
Une certitude : REFUSER DE NAÎTRE, C’EST MOURIR ! Entre la mort risquée et la mort certaine, la vie pousse vers celle qui cache une chance de vie, celle qui ouvre sur l’inconnu. Beauchamp : « la vraie mort n’est pas le terme de la vie, elle est ce qui, dès le début, empêche de naître ». Qui n’avance pas et ne prend pas le risque d’entrer dans la mort risque l’étouffement. Sa vie sera celle d’un mort vivant qui sait où sont ses esclavages et les maîtres qui l’écrasent. La peur en lui murmure qu’il vaut mieux être esclave que mourir. Celui qui a vu le visage du Christ et qui croit qu’il est la Vie, l’Unique chemin de vie, s’il ne risque pas de rejeter le vieil homme, celui de ses esclavages, ne vivra pas ! Celui qui se met en route entrevoit une possible liberté vers laquelle il se met en marche, non sans peur cependant. Marche paradoxale où le marcheur a le sentiment de recevoir ce qu’il découvre en avançant. Promesse de la résurrection et de la vie pour celui qui quitte le vieil homme et se risque à vivre en homme nouveau. Naître, passer de l’esclavage à la liberté, du vieil homme à l’homme nouveau, c’est passer d’un espace fermé et rassurant, mais mortifère, à un espace ouvert, risqué, mais libre et épanouissant à travers un goulot resserré dont on ne sait à l’avance s’il sera impasse ou passage. Israël a reconnu Dieu au lieu où la vie est née de la mort, dans la traversée de la mer Rouge, dans la création. Son nom est YHWH = « il fait être ». Le chrétien a reconnu son Dieu dans l’homme mort sur la croix et ressuscité le troisième jour. Son nom est Jésus Christ = Dieu sauve. Le risque du passage ne se prend pas seul : il faut une Parole en laquelle se confier, un appel intérieur qui donne de croire que le goulot n’est pas impasse, … Nul, à moins de naître d’en haut ne peut voir le Règne de Dieu. (Jn 3, 3).

Voir vendredi saint : DePasser
Voir samedi saint : Sur-Passer



Pour voir
les moyens d'accès,
cliquer
sur la carte


Adresse:
Carmel Saint Joseph

Abbaye de Gellone
2, Grd Chemin du Val de Gellone
34 150 St Guilhem-le-Désert
Tél. : 04 67 57 75 80
Fax : 04 67 57 33 56

hContact administration du site