« Tu es le Fils de Dieu! » Mc 7-12
Pour moi, confesser ma foi est tout autant une responsabilité qu’un désir que je porte en moi. Or, je découvre dans ce passage d’évangile qu’apparemment ce sont les esprits mauvais qui disent qui est Jésus. Et Jésus leur dit de se taire. Mais ces esprits ont une connaissance craintive et non désireuse d’entrer en relation. Alors en quoi peuvent-ils confesser l’identité même de Dieu, un Dieu désireux de relation ? Ils connaissent son identité comme une menace et non, comme une chance, une connaissance du Christ dans ce qu’il a de beau à m’apporter, comme mon libérateur. Peut-être faut-il préférer garder le silence lorsqu’on résume Jésus à une identité non relationnelle !
Ces esprits mauvais sont en partie, portés par une foule au comportement pour le moins étonnant. Je pourrais presque dire que c’est une foule en délire. En lisant cet évangile, je peux facilement imaginer une scène de spectacle où la vedette est sur un espace inaccessible, comme Jésus sur sa barque, le but unique étant de le protéger. La foule est dangereuse, elle est une menace. Marc nous dit qu’il avait peur d’être écrasé. Qu’est ce que cette foule recherche donc ? « Une foule », c’est un terme neutre, anonyme, très fourre-tout, sans détails. Il nous est dit qu’ils viennent de loin par ce que Jésus fait. Ils ne viennent pas entendre Jésus dans son enseignement mais pour capter en lui cette force qui guérit…et cela peut mener à une situation totalement incontrôlable.
Cette Parole m’interpelle dans mes relations pour aujourd’hui : les autres constituent-ils une menace pour ma vie, pour bien vivre ? Ma foi en Jésus est-elle de confiance amoureuse ou de crainte-angoissée ? Ma manière d’être est-elle révélatrice d’un désir d’entrer en relation ?
Sœur Marie, le 23 janvier 2014
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