La maison s’emplit de la senteur du parfum
ou le gaspillage
Nous retrouvons aujourd’hui Marie, Marthe et Lazare leur frère.
Nous sommes 6 jours avant la pâque, la situation de Jésus face à ses adversaires s’est compliquée : il a annoncé sa Bonne Nouvelle, il a critiqué ouvertement les pratiques légalistes des pharisiens qui lient de pesants fardeaux au lieu de donner la vie.
Grands prêtres et pharisiens ont décidés de le mettre à mort … il ne reste plus beaucoup de jours à Jésus avant l’heure et ses proches le savent.
Que faire lorsque la mort est toute proche et que l’on sait que l’on ne peut plus rien faire contre elle ?
S’inquiéter et s’agiter comme Marthe l’aurait fait si elle n’avait pas appris de Jésus lui-même que cela ne sert à rien et qu’il vaut mieux demeurer avec lui dans l’écoute amoureuse ? S’inquiéter et s’agiter ? Non, certainement pas !
Que faire face à la mort toute proche et inéluctable ?
Pleurer et se lamenter comme l’ont fait Marthe et Marie lors de la mort de leur frère Lazare ? Elles savent depuis ce jour que pleurs et lamentations ne peuvent rien contre la mort, mais que seule la foi en Jésus peut quelque chose.
Mais alors, que faire ?
Dans son livre « deux petits pas sur le sable mouillé » qui raconte l’accompagnement de sa petite fille de 2 ans vers la mort Anne-Dauphine Julliand nous dit merveilleusement ce que Marie, dans l’Evangile de ce jour nous montre, d’une autre manière : « Lorsqu’on ne peut plus ajouter de jours à la vie, il faut se battre pour ajouter de la vie à chaque jour ».
C’est, ce que fait Marie lorsqu’elle gaspille un parfum de grand prix pour Jésus et tous ceux qui sont dans la maison : elle donne un peu de baume à ce jour qui aurait pu être triste.
Avec Marie, aujourd’hui, hâtons-nous d’ajouter de la vie à tout ce qui nous semble sans issue et sans avenir. Aimons sans compter, donnons sans compter, dépensons notre vie pour ajouter de l’amour et de la vie à toute situation de mort.
Sr Catherine Mardi saint
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