2- Portrait du Moyen-âge

« Moi Jean, j'ai vu un ange […] Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône » pouvons-nous entendre dans la première lecture de ce jour (La foule immense des rachetés : Ap 7, 2-4.9-14). Le salut donné à chaque homme ressemblerait à cet ange sculpté par Gislebertus, au tympan de la cathédrale d’Autun. Avec beaucoup d’humour et défiant les petits démons grimaçants, l’archange Gabriel trafique la balance, lors de la pesée des âmes. Il nous démontre cette intercession en actes, cette solidarité avec tous ceux d’en haut. Á la Toussaint, c’est un peu tout cela que nous fêtons : la collaboration des saints à la miséricorde indéfectible de notre Dieu qui veut que tous les hommes soient près de Lui.

 

3- Portrait contemporain

(Valérie Colombel, Résurrection, suspension de mosaïque, 2007)

Nous croyons que nous formons, dès ici-bas sur terre, le corps du Christ, lorsque nous sommes rassemblés en son Nom. La sculpture en suspension, avec ses multiples petits carrés de mosaïque, exprime ce corps que chacun de nous nous formons lorsque nous devenons « enfants de Dieu ».
Ce corps de résurrection, que nous formons, est comme la somme de chacune de nos petites vies, rassemblées pour le ciel. C’est ce que j’entends, aussi, dans la première épître de saint Jean (1 Jn 3, 1-3). « Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est. » Valérie Colombel nous donne à voir ce corps de gloire, déjà là et pas encore là.
Pour moi la Toussaint dit, par notre rassemblement ordonné à tous les saints du ciel, cette cohésion et visibilité de la sculpture, tout en en respectant aussi l’ineffable, l’extraordinaire et la transcendance

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- Autre article : pour la Toussaint, 1er novembre 2011
Méditation « heureuse »